Le Ras-le-bol .
J’ai
longtemps hésité avant de faire l’historique de l’action engagée pour le
cimetière de Bône/Annaba.
Était-ce
constructif de faire étalage au grand jour de certains faits ?
Cela
ne risquait-il pas de nuire à la cause que je défends depuis tant d’années ?
Mais
j’ai constaté que d’autres, eux, ne se gênent pas pour me taper dessus ainsi
que sur tous ceux qui veulent sortir des sentiers battus. J’ai aussi constaté
qu’ils n’hésitent pas à saborder toutes les initiatives qui ne vont pas dans le
sens de leurs intérêts personnels. Qu’ils critiquent et méprisent tous ceux qui
ne pensent pas exactement comme eux ou lorsqu'ils émettent des réserves sur des
actions et stratégies approximatives.
Ces
gens là sont à classer dans les détracteurs invétérés et finalement, font-ils
partis de notre camp ?
Plus
clairement dans leur esprit, il s’agit en plus de jeter l’opprobre non seulement
sur les initiateurs des diverses actions, mais aussi à les fustiger, à les calomnier eux qui
vont au charbon sans le support associatif trusté par une pensée unique. Une pensée unique
qui se confine entre bouffe-danse-pognon et leurs paroles d'évangile avec leur seule vérité
souvent faussée par leurs jugements hatifs et irreflechis. Une pensée unique qui attise les
haines et les dissensions et qui fait obstacle à toutes paix, celle des âmes et celle des corps.
Cette pensée unique rend leur adhérents aussi néfastes que nos ennemis et en définitive
ils deviennent pires qu'eux. Le résultat est que le pire ennemi du Pieds-Noirs est le Pieds-Noirs lui même.
Il
leur faut éliminer tous ceux que n’anime pas une adhésion inconditionnelle à
cette pensée.
Or,
ils n’ont pas pris en compte l’ampleur de la situation réelle dans laquelle se
trouve la communauté. Ils persistent dans leur stratégie de courte vue trop
souvent hélas conçue en prévision d’une petite faveur ou d’une rosette.
La
communauté Pieds-Noirs a de quoi se poser des questions sur l’avenir du
mouvement associatif Pieds-Noirs, surtout que l’on voit trop souvent, encore
hélas, entre eux, tour à tour selon les moments, des rapprochements insolites
ou des détestations virulentes suivant leur humeur du moment.
Ainsi,
me voici haï de cette caste là, cela ne m’empêchera nullement de continuer sur
ma voie sans intérêt personnel, même si par moment j’en ai ras-le-bol. En
attendant l’action entreprise pour le cimetière de Bône continue sans apport
associatif. De toute façon, je sais qu’inexorablement, les actions des
détracteurs s’éteindront avec eux et que l’heure a donc sonnée pour qu’un
mouvement d’esprit de jeunesse prenne corps en accord sur nos valeurs
Pieds-Noirs à l’ère du XXIème siècle grâce à l’outil Internet.
Pourtant,
dans le contexte dramatique qui est celui de notre communauté depuis plus de 45
ans, les bonnes volontés ne manquaient pas. Mais elles ont été sciemment
découragées, comme en témoigne par exemple les torpillages délibérés des
tentatives d’union d’expatriés. Ce constat n’est guère valorisant pour eux. Les
conséquences de leurs attitudes sont dramatiques. Au lendemain des graves
blessures subies par notre communauté d’expatriés, il convient donc d’en tirer
les enseignements afin de les laver et les soigner dans les années à venir.
Pour
résumer, il me semble que les Pieds-Noirs doivent reconquérir leurs espaces
associatifs en balayant devant certaines portes, avoir des groupes de
réflexion, trouver une direction collégiale, et donner une vraie vie et une
grande ampleur à l’union des expatriés pour parler d’une seule voix face aux
gouvernants, mais où à l’intérieur chacun dans sa diversité puisse obtenir le
respect qui lui est du.
À
ces souhaits, je ne doute pas que ce mouvement communautaire pourra se faire
reconnaître grâce à la force de renouveau vers laquelle se tourneront les jeunes
Pieds-noirs.
J.P.B.
La
suite de cet article avec l’historique de l’action engagée sur le cimetière de
Bône/Annaba.