LE CIMETIERE DE BÔNE,
ENVIE DE VOMIR Y TE DONNE
En Algérie, les cimetières pieds-noirs meurent doucement mais sûrement.
Lors de notre exode, les Pieds-Noirs ont laissés derrière eux, leurs cimetières et leurs morts. Les Etats Français et Algériens qui ont en charge la maintenance et l'entretien de ces lieux de mémoire et de respect ne font pas grand chose pour leur préservation. Ces états ne mettent pas en place les vrais moyens nécessaires.
Avec un groupe d'amis, je viens de faire un séjour en Algérie et notamment à Bône (Annaba) ou nous avons trouvé le cimetière dans un état de désolation inimaginable. C'est plus que de la profanation, c'est un saccage dont nous pensons qu'il est organisé. En 20 ans de voyages, c'est la première fois que nous voyons ce spectacle.
Des milliers de tombes sont éventrées (environ 70 %), certaines remplies de terre et de cailloux, recouvertes de ronces, enfouies sous les mauvaises herbes et les broussailles. Des cercueils ouverts, des corps sortis par morceaux, des cranes jetés dans les herbes pour les chiens. Les troncs d'arbres et les branches coupées bouchent les allées. Les canettes de bière et les mégots de cigarettes s'étalent à côté des épitaphes cassées et plaques de marbre.
Un rehaussement de la clôture a été fait récemment, mais en dépit du bon sens. Les vandales entrent et sortent après leurs méfaits aux yeux du poste de police à 15 m en face de l'entrée du cimetière.
Le gardien aussi se tient à l'extérieur sur un petit mur en face de l'entrée du cimetière, il aurait peur des vandales.
La mairie et la Willaya ont été averti par M. le Consul et par l'association In Mémoriam, mais rien ne bouge car cela fait des mois que ça dure. Même les islamistes n'en ont pas fait autant.
Bien entendu, nous ne sommes pas dupes et nous avons compris qu'il y a une volonté spéculatrice de récupération des terrains.
Dans la presse algérienne, des articles publiés, accusent la "mafia du béton" de s'attaquer désormais aux morts, dans plusieurs communes. "Les habitants seraient abasourdis par le sort réservé aux cimetières chrétien et juif", ont-t-il dénoncé. Ces affaires, d'une rare inhumanité, ont provoqué une véritable vague d'indignation au sein de la population.
La presse française a été alertée et informée de ces faits, bouche cousue et lunettes de soudeur, quand cela touche les lieux sacrés des Pieds-Noirs.
En France, quand cela touche la communauté musulmane et pour de petites profanations, que ça se passe à Carpentras, ou à Arras, ou ailleurs en France, là, pendant des jours et des semaines par des médias destructeurs de nos mémoires, nous y avons droit plein les oreilles et les reportages non-stop !
Profaner un cimetière est honteux à plus d'un titre, ce, quelque soit le cimetière visé : musulman, chrétien, juif… ou autres. Le non-respect des morts est odieux, c'est un crime, c'est les tuer une fois de plus.
J'ai eu un entretien de plus d'une heure avec : M. le Consul, La Présidente de l'association d'In Mémoriam et notre entrepreneur qui s'occupe de nos tombes. Je dois préciser que personne d'autre n'y assistait contrairement aux propos qui sont avancés par des vantards sur les réseaux sociaux et qui m'ont été rapporté et envoyé.
M. le Consul aimerait faire reboucher les tombes, mais il se trouve démuni financièrement. Avant d'entreprendre de tels travaux, il faut que l'état algérien mette au moins deux à trois gardiens assermentés (même une entreprise privée de gardiennage) dans le cimetière ; qu'il protége efficacement les enceintes avec des barbelés électrifiés comme pour le pacage des animaux ; qu'un éclairage soit réalisé sur l'ensemble accompagné de caméras ; que le nettoyage soit fait régulièrement par de vrais entreprises sensibilisées aux problèmes du cimetière.
Il y a eu la visite du 19 au 21 mai, du Sénateur des français de l'étranger, Olivier Cadic, à Annaba et je n'étais pas en état de le rencontrer, pourtant j'avais été invité par un ami, Conseiller FDE.
Son compte rendu : http://www.oliviercadic.com/en-circonscription/
en-circonscription-en-algerie-2-3-annaba-19-21-mai-2023/
Pour Bône, cela fait des années que j'ai alerté sur la nécessité d'entretenir les tombes, mais nous avons été environ 150 à le faire pendant que d'autres se contentaient de nous critiquer ou à faire semblant de pleurer.
Ce mois-ci, je ne mettrai pas de photos, je n'en enverrai pas non plus, et je ne communiquerai pas, mais le mois prochain vous verrez les résultats.
Ceux qui voudront avoir des renseignements sur leurs tombes, peuvent prendre contact avec L'Association IN MEMORIAM à Annaba
Rue Gouta Sebti 23.000 Annaba Algérie,
Mme Marie MENAR, Présidente, N° tel : 00 213 552 14 94 00
Une petite participation de votre part ne serait pas superflue pour les remercier de leurs recherches qui ne seront pas faciles.
Que la France prenne garde, ce qui se passe à Annaba, et dans l'Est Algérien, se passera bientôt en France.
Bonne lecture et bonne reflexion
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
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En fin de semaine dernière, deux communes de Charente-Maritime, Chartuzac et Tugéras-Saint-Maurice, près de Jonzac, ont basculé dans l’horreur. Leurs cimetières ont été profanés de la pire des façons.
Alors qu’on est – hélas – « habitué » au bris des pierres tombales, saccage des croix et autres inscriptions dans nos cimetières et édifices religieux, un degré supplémentaire a cette fois été franchi puisque les caveaux ont été ouverts et les corps sortis de leurs cercueils et manipulés, comme l’a indiqué, ce dimanche 18 juin, le procureur de la République de Saintes.
À Chartuzac, ce sont onze cercueils qui ont été ouverts, tandis qu'à Tugéras-Saint-Maurice, six cercueils ont été sortis de caveaux et ouverts. « Une dizaine de cercueils ont été fouillés à l'intérieur de caveaux » et les corps manipulés. Au total, ce sont dix-sept caveaux familiaux qui ont été ouverts, six autres ayant fait l'objet d'une tentative d'ouverture.
Précision du procureur rapportée par Le Parisien : « Aucune inscription, tag, dégradation de croix ou d'autre élément funéraire n'a été constaté, les profanations se concentrant sur les portes des caveaux, les cercueils et la manipulation des corps. » Ce qui rend « vraisemblable », dit-il, « compte tenu de l'ampleur des profanations constatées et du mode opératoire », que les faits aient été commis « par au moins deux individus ». Sauf à être doté d’une force herculéenne (démoniaque ?), on voit mal, en effet, un individu réussir à sortir seul des cercueils de leurs caveaux !
Des profanations en forte hausse
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